vendredi 20 juillet 2007

Lettre C - Chantal (part 3/3)

Elle se regarda dans un miroir accroché à un mur. Elle aperçût son visage et frémit. Elle passa la main sur sa tête et arrangea ses cheveux. Les hommes se taisaient. Ils la regardaient avec un grand calme. Ils attendirent. Elle se recoiffa et leur sourit.

" Oui, reprit elle. Je croyais que mon mari était à la maison. Vous comprenez, nous avions presque eu une dispute à propos de la soirée. Je pensais qu'il travaillerait. Mon mari n'est qu'un travail. Il est riche. A quoi bon l'épouser s'il ne l'était pas ? Vous vous en foutez ? Vous avez tort. Les femmes aiment l'argent. Je sais de quoi je parle. J'insiste sur ce point car c'est important.

Vers dix heures du soir, il a du sortir de l'immeuble. Je le vois très bien. Il est allé chercher la voiture. Il a démarré. Il a regardé la ville glisser derrière la vitre salle. Il n'y a pas très long de chez nous aux boulevards externes. Là, il faut rouler tout doucement à côté des voies de sorties pour bien les voir. Elles sont de toutes les couleurs. Quelqu'un qui est fatigué ou qui ne connaît pas l'endroit ne les voit pas. Moi je connais. Mon mari aussi. Alors, c'est facile. La voiture s'arrête auprès d'une d'entre elles. La vitre se baisse grâce au bouton située sous le volant. Il y a une parole qui est jetée dans l'air. La portière claque. Il a du lui demander de se baisser pour ne pas qu'on la voie lorsque la voiture arrivera dans notre quartier. Elle ne parle pas bien français mais a compris. Elle a obéit. Ils arrivent. Il lui demande de le suivre, pour ne pas attirer l'attention s'ils rencontre quelqu'un. Ils montent l'escalier, mais vous savez la suite. Les officiers de Police Judiciaire vous l'ont dit. Je suis rentrée de l'Opéra plus tôt.

Je les ai abattus tous les deux."